L 'Argot des
tranchées de Lazare Sainean Publication 1915
Monographie écrite
d après les lettres des poilus et les journaux du front
Source de vie
intense et d énergie nouvelle, la guerre actuelle ne laissera pas
d exercer une action féconde sur toutes les manifestations de la
vie sociale. Parmi celles-ci, la plus vivante, le langage populaire
parisien, en porte d ores et déjà des traces de renouvellement.
Des termes qui, avant la guerre, restaient confinés dans des milieux
spéciaux, ont acquis, à la lumière des événements tragiques que
nous venons de traverser, un relief inattendu, et d isolés qu ils
étaient, sont en train d 'entrer dans le large courant de la langue
nationale.
Les exemples
abondent.
Boche : Cette
appellation, naguère reservée aux classes professionnelles, est
devenue courante. Les atrocités de la guerre ont projeté sur ce nom
comme une lueur sinistre. De sobriquet simplement ironique qu il
était avant la guerre, il est devenu un stigmate, un nom monstrueux
qui rappelle le Gog et le Magog de l Apocalypse. La langue en
gardera un souvenir ineffaçable.
Remarque curieuse :
le vocable n 'avait, au début, rien de commun avec les Allemands,
quand il fit son apparition vers 1860 ! C était alors un
parisianisme au sens de mauvais sujet, « dans l argot des
petites dames », ajoute Delvau en 1866. Le mot représentait
une abréviation parisienne de caboche, tête dure, comme le montre
bochon, coup, pour cabochon, même sens.Pendant la guerre de 1870,
Boche était encore inconnu. Les Allemands portaient exclusivement la
qualification de Prussiens, nom qu 'on rencontre à chaque page du
Père Duchêne de l 'époque, pale imitation du fameux pamphlet d
Hébert : « Pas un de ces jean-foutre ne sait comment on fout
une balle dans le ventre d 'un Prussien », lit-on dans le n° 3
de janvier 1871. Ce n est qu 'après la guerre de 1871 qu 'on
appliqua particulièrement aux Allemands cette épithète de boche,
c est-?-dire de « tête dure ». On en est redevable à
un trait de psychologie populaire que résume l 'expression tête
carrée d Allemand, laquelle devint alors synonyme de tête de
Boche, c est-à-dire tête d Allemand, à cause (prétend-on) de
leur compréhension lente et difficile. Cette spécialisation se
produisit dans les milieux professionnels où l 'on avait recours à
la main-d ' œuvre allemande. En voici un témoignage technique :
« Tête de boche, Ce terme est spécialement appliqué aux
Allemands, parce qu 'ils comprennent assez difficilement, dit-on, les
explications des metteurs en pages, « Eugène Boutmy, La langue
verte typographique, Paris, 1874.
Cette identification
ethnique une fois accomplie, l expression lit son chemin avec cette
nouvelle acception. On la rencontre dans le milieu des casernes :
« C est-y que tu me prends pour un menteur? Quiens, preuve que
la v l'ta permission. Sais-tu lire, sacrée tête de boche ? »
Courteline, Le Train de 8 h, 47, p. 74. Et dans une chanson de Bruant
: « Pst! viens ici, viens, que j t'accroche, V'la l 'omnibus,
faut démarre ! Ruhau ! recu'l donc, hé ! tête de boche! »
(La Rue, t. I, p. 151).
Maintenant, ce
sobriquet est devenu l 'appellatif ethnique général aussi bien dans
les tranchées que dans la presse, où on l 'a gratifié de toute une
postérité : bochiser, germaniser ; Bochonnie, Allemagne ;
bochonnerie, vilenie de Boche.
Voici un autre
exemple tout aussi caractéristique. Le sobriquet naguère banal de
Poilu, vient d acquérir, par ses exploits héroïques, de
véritables titres de noblesse : il est devenu le brave entre les
braves. D 'où vient ce surnom, aujourd 'hui glorieux ?
De tout temps, les
poils ont été considérés comme un signe de force, de virilité.
La légende biblique l attribue déjà à Samson. Avoir du poil
et être fort sont depuis longtemps, chez nous, des expressions
synonymes. Le fameux Hébert, dans son Père Duchêne, n°298, de
1793, parle déjà des « bougres à poil, déterminés à vivre
libres ou à mourir ». Il a ainsi exprimé la devise même de
nos Poilus : Du sens de mâle, c est-?-dire qui a du poil au coeur,
poilu a passé tout naturellement à celui de courageux, d
intrépide, sens que le mot a déjà dans ce passage du Médecin de
campagne de Balzac, 1834, t. II, p.80 : « Mon homme est un des
pionniers de la Bérézina, il a contribué à construire le pont sur
lequel a passé l armée. Le général Eblé, sous les ordres duquel
étaient les pontonniers, n 'en a pu trouver que quarante-deux assez
poilus, comme dit Gondrin, pour entreprendre cet ouvrage ».
Mais c est surtout dans les tranchées que cette épithète est
devenue générale, pour désigner les braves qui ont vu le feu de
près, qui ont pris part à une rencontre : « N 'allez pas
croire, après ce que je viens de dire, que nous ne soyons que quinze
à la compagnie. Non, les vides ont été comblés, comme vous devez
le penser, mais, pour nous, ceux qu on nous a envoyés sont encore
des bleus. Nous ne sommes que quinze qui ayons affronté les Boches,
aussi est-ce pour cela qu on nous appelle les Poilus. ».
Galopin, Les Poilus de la 9è 1915, p3.
Un autre exemple est
zigouiller. C 'était un mot cher au Bandit, malfaiteur qui, par le
vol, l'agression ou l'assassinat, sévissait à Paris et dans les
grandes villes ; individu peu recommandable, apaches, au sens de tuer
à coups de couteau : « Si on cane, c 'st eusses qui viendront
nous zigouiller » Rosny aîné, Dans les Rues, p. 244. On
dirait que le mot a atténué sa valeur louche depuis qu on
l 'entend dans la bouche de nos vaillants troupiers, combattant
l 'ennemi : « Si j 'en descends pas dix, je perds mon nom. On
s 'ra zigouillé, c est sûr. Mais, bah! un peu plus tôt, un peu
plus tard, qu est-ce que ça peut faire ? » Galopin, Les
Poilus de la 9è p10
Le mot est à Paris,
un apport de la province : dans le Poitou, zigouiller signifie couper
avec un mauvais couteau, en faisant des déchirures comme avec une
scie, et dans l 'Anjou, zigailler, c est couper malproprement, comme
avec un mauvais outil, en déchiquetant. On voit le chemin que ce mot
de terroir a fait en s 'acclimatant à Paris : du sens de scier ou
couper maladroitement, zigouiller a pris celui de couper la gorge,
tuer avec le sabre ou la baïonnette. En d autres termes, ce vocable
a tout simplement passé des objets aux êtres humains.
Dans une ambiance où le risque de mourir est omniprésent, on se rapproche naturellement de ses compagnons d'infortune. " L'apparition progressive d'un langage commun et spécifique aux soldats va faciliter la création d'un " esprit de corps ", de groupes soudés face à l'adversité. " On ne peut donc pas à proprement parler d'argot, puisque l'objectif n'est pas d'être incompris par les autres, officiers supérieurs ou civils, mais bien de communiquer entre soldats... "
Certains termes proviennent ainsi de jargon professionnel : à l'origine, le verbe " louper " était limité aux ateliers et manufactures. Quand on " loupait " une pièce, cela signifiait que l'on avait mal exécuté son travail. Ce n'est qu'après la Première Guerre mondiale et son passage dans les tranchées que le verbe verra son sens élargi et sera employé dans d'autres contextes.Beaucoup d'autres mots proviennent de patois ou langages régionaux. Le terme " bourrin ", qui désigne un mauvais cheval, n'était à l'origine employé que dans l'Ouest de la France. Quant au terme " gnôle ", qui désigne un mauvais alcool, son origine est peut-être à trouver dans le patois franco-provencal.
Le passage des troupes coloniales laissera lui aussi des traces : il faudra attendre leurs faits d'arme lors du premier conflit mondial pour qu'on entende parler de nouba (issu de l'algérien), de gourbi, de casba, de clebs ou de toubib (de l'arabe tebib, médecin).
Le français académique ne sera pas pour autant laissé de côté même si, la plupart du temps, le sens des mots sera ici modifié. " On remarque ici une pointe d'humour, probablement une échappatoire aux horreurs et difficultés de la guerre, en détournant le sens des mots : le doryphore, insecte nuisible, est utilisé pour qualifier l'allemand, 'singe' fait référence au contenu des boîtes de corned-beef, on nomme les ballons d'observation 'saucisses' par rapport à leur forme allongée ". La mitrailleuse, nouvelle arme meurtrière au tac-tac-tac caractéristique, est qualifiée de " machine à découdre ", le masque à gaz, dont l'utilisation ne prête théoriquement pas à rire, est baptisé " groin ".
Même si, pendant le conflit, le langage des poilus ne percolera que très peu au sein de la population civile (censure de la presse oblige), nombreux sont les mots qui finiront par faire souche dans nos dictionnaires ou le langage usuel. Pensez-y la prochaine fois que vous boirez du " pinard " (variation populaire pour " pineau "), un " cahua " ou que vous conduirez votre vieux " tacot " (à l'origine, il s'agit d'une pièce voyageant sur les métiers à tisser) pour aller à " Paname " !
Accroche-coeurs ... Décorations
Amoché ... Blessé, touché, détruit
Antidérapant ... Vin
Aramon ... Vin rouge
Armoire à glace ... Sac de soldat
As ... Champion dans son genre
As de carreau ... Sac de soldat
Auber ... Argent monnayé, monnaie
Azor ... Sac de soldat
Bacchante ... Moustache
Bafouille ... Lettre, épitre
Bagotter ... Action de marcher
Balancer ... Mettre de côté; envoyer au diable
Ballot ... Homme peu dégourdi
Balluchard ... Homme peu dégourdi
Barbaque ... Viande fraîche
Barda ... Bagage du soldat
Barder ... Exécuter une chose difficile
Bardin ... Bagage militaire
Baroufle ... Bruit
Bath ... Bien, agréable, avantageux
Baveux ... Journal
Becqueter ... Action de manger
Bégonias (les) ... Jambes
Bibendum ... Homme gros
Bide ... Ventre
Bidoche ... Viande
Bifton ... Billet, ticket
Bigorneau ... Soldat
Biture ... Saoûlerie
Blair ... Nez
Blindé ... Homme ivre
Bobard ... Mensonge
Boche ... Allemand
Bochemard ... Allemand
Bombe ... Fête, saoûlerie
Bordée ... Fête, saoûlerie
Bordelais ... Tous ceux qui se sont sauvés à Bordeaux en août-septembre 1914
Boucan ... Bruit
Boucler (la) ... Se taire
Boudin cavaleur ... Ballon captif: saucisse, dracken
Bougie ... La tête
Bouffarde ... Pipe
Boule ... Pain de soldat
Boulot ... Travail difficile
Bourgue ... Un sou (5 centimes)
Bourguignon ... Soleil
Bourguignotte (gnette) ... Casque de soldat
Bourrage de crâne ... Mensonge
Bourrin ... Cheval
Bouziller ... Tuer
Braise ... Argent de poche
Bras cassés ... Homme paresseux
Brichton ... Pain
Brindezingue ... Homme ivre
Broquille ... Minute
Brosse à dents ... Moustaches
Burlingue ... Bureau
Cafard (Avoir le) ... Etre ennuyé
Ca gaze ... Quand il y a du travail ou du danger
Ca barde ... Quand il y a du travail ou du danger
Calendriers ... Grenades à main
Cambrousard ... Payasn
Cambuse ... Mauvaise maison, abri
Ca murmure ... Quand on pressent le danger
Canard ... Faux-bruit qui circule, journal
Casse-pattes ... Eau-de-vie
Charles Humbert ... Obus français de 280
Chasses ... Yeux
Cheval ... Mandat-postal, bon de poste
Cigare ... Ballon captif, saucisse, dracken
Cigue ... Pièce en or de 20 francs
Cloche ... Coiffure: képi, shako, casque
Colle ... Riz cuit
Convalo ... Convalescent
Copain ... Ami, camarade
Cossard ... Paresseux
Costaud ... Homme gros, fort, courageux
Court tout seul ... Fromage
Cran (avoir du) ... Avoir du courage, de la bravoure
Crapouillots ... Petits obusiers de tranchées
Crèche ... Maison, abri
Crème de menthe ... Petit fortin mobile et automobile; celui qui donne du courage à ses voisins de tranchées ou d'assaut
Criq ... Eau-de-vie
Croquand ... Campagnard
Croquenauds ... Souliers
Croute (la) ... Le manger, les aliments
Cube ... Paquet, colis postal
Cuistance ... La cuisine
Cuistot, Cuistancier ... Le cuisinier
Cuite ... Ivresse, saoûlerie
Culbutant ... Pantalon
Cure-dents ... Baïonnette
Distribe ... Répartition d'aliments, de tabac, de vêtements, etc.
Distribution ... Obus de 75 français
Double-mètre ... Homme de grande taille
Doublard ... Sergent-Major
Ecraser (en) ... Dormir
Edentés (les) ... Les pères de quatre enfants au moins
Electrique ... Vin
En lousdoc ... Tout doucement, en douceur
Epingle à chapeau ... Baïonnette
Esgourdancher ... Entendre, écouter
Esgourdes ... Oreilles
Etre un peu là ... Homme qui fait montre de sa force, de son courage
Etre verni ... Avoir de la chance
Ex (Etre) ... Etre exempté de faire ou d'obtenir quelque chose
Fafiot ... Billet de banque
Faire volter ... Envoyer au loin: par dessus
Falzar ... Pantalon
Fendard ... Pantalon
Ficelles ... Galons
Fièvre de Bercy ... Ivvresse
Fil de fer ... Homme maigre
Filleul ... Soldat protégé par une femme de l'arrière qui lui écrit et le ravitaille
Filocher ... Paresser, tirer au flanc
Filon ... Recommandation
Flambante ... Allumette
Flemmard ... Homme paresseux
Flingot ... Fusil
Flingue ... Fusil
Flotte ... Eau
Flotter ... Pleuvoir
Fourchette ... Baïonnete
Fraise ... Tête
Frigo ... Viande congelée
Fringues ... Vêtements
Fritz ... Allemand
Froc ... Pantalon
Fromgi ... Fromage
Fromton ... Fromage
Frusques ... Vêtements
Fusains ... Jambes
Galletouse ... Gamelle du soldat
Gambettes ... Jambes
Gambilles ... Jambes
Gaspards ... Rats
Gaufre ... Figure
Gazer ... Fumer
Gelé (être) .. Etre ivre
Genou creux ... Homme paresseux, sans courage
Godasses ... Chaussures
Gots ... Poux
Gourbi ... Abri
Gnole ... Eau-de-vie
Gratte-ciel ... Homme de grande taille
Grenadiers ... Poux
Grimpant ... Pantalon
Griveton ... Soldat
Grolles ... Chaussures
Gros noir ... Obus de 150
Gros Cul ... Tabac de soldat
Gueule d'empeigne ... Homme bavard
Guitares ... Grenades à main
Guitoune ... Abri
Jus ... Café
Jusqu'au boutiste ... Celui qui veut tenir et combattre jusqu'à la victoire
Juteuse ... Pipe
Juteux ... Adjudant
Kébour ... Képi
Kébroc ... Képi
Képlard ... Képi
Klebs ... Chien
Lansquiner ... Pleuvoir
Lattes ... Chaussures
L'avoir sec ... Etre altéré, ou être contrarié
Légumes (les) ... Les chefs
Lichées ... Rasades de vin ou d'eau-de-vie
Lingue ... Couteau
Linvé ... Un franc (monnaie)
Liquette ... Chemise
Loin du ciel ... Homme de petite taille
Louchébem ... Boucher, marchand de viande
Louftingue ... Homme à moitié idiot
Lousse ... Un sou (monnaie)
Mal éclos ... Homme mal fait
Maous ... Bon, agréable, bien
Marmites ... Femmes de mauvaise vie; gros obus allemands
Marraine ... Femme qui protège et ravitaille un ou plusieurs soldats
Mèche à briquet ... Fourragère
Ménesse ... Femme quelconque, prise plutôt en mauvaise part
Mettre la ceinture (se) ... Se passer de manger
Mettre les voiles ... S'en aller
Mettre les bouts de bois ... Se retirer
Mettre les cannes ... Se sauver
Miaules ... Mulets et obus de 77 allemands
Mistone ... Femme gentille et aimable
Mitre ... Obus de 210 allemand
Moche ... Vilain, mal fait, mauvais
Morlingue ... Porte-monnaie
Moulin à café ... Mitrailleuse
Muffée ... Saoûlerie
Musique ... Bombardement
Noir (être) ... Etre ivre
Nouba ... Fusil
Ombre aux galons ... Colonel
On les aura ... On battra les boches
Ours ... Mandat et prison
Pale ... Malade, faible
Panam ... Paris
Panards ... Pieds
Pantruchards ... Parisien
Pantruche ... Paris
Paquebot ... Ambulance
Pastis ... Empêtré
Patelin ... Village
Paxon ... Paquet, colis
P.C.D.F. ... Pauvre costauds du front
Pékin ... Homme non militaire, civil
Pépère ... Costaud: fort, gros, brave
Péquenot ... Homme peu dégourdi
Perco ... Bon renseignement, bonne recommandation et appareil à faire le café
Perlot ... Tabac fin
Perme ... Permission
Pétard ... Obus de 120 français
Pétoir ... Fusil
Petzouille ... Homme peu dégourdi
Pèze ... Argent de poche
Piaule ... Maison
Picmuche ... Vin
Pied ... Sergent
Pigeon ... Mandat, bon de poste
Pinard ... Vin
Pinceaux ... Jambes
Piqué ... Homme idiot, un peu fou
Pipe ... Obus de 120; gros tonneau
Pipe (prendre la) ... Etre touché et blessé
Plombe ... Heure
Plumard ... Lit
Pognon ... Argent, monnaie
Poilu ... Soldat qui combat au front
Polochon ... Traversin de lit
Pompes ... Mauvaises chaussures
Popote ... Cuisine, lieu de rassemblement pour prendre ses repas
Poteu ... Ami, camarade
Poulailler ... Voiture pour le transport des soldats
Poule ... Femme de moeurs faciles
Premier jus ... Soldat de Ière classe
Pruneau ... Balle de fusil
Pucenwefer ... Appareil à lancer les puces sur les Allemands
Pucier ... Lit de soldat
Punaise ... Femme de moeurs légères
Quart de brie ... Nez
Quenaupe ... Pipe
Rabioteur ... Prisonnier
Radasse ... Femme de mauvaise moeurs
Raisiné ... Sang
Raquette ... Grenade à main
Raseterre ... Homme de petite taille
Ravitaillement ... Obus de 210 allemand
Rétamé ... Homme ivre
Retourné ... Homme ivre
Ribouis ... Chaussures, bottines
Ribouldingue ... Fête, noce
Rif ... Feu
Rombière ... Vieille femme de mauvaise vie
Rosalie ... Baïonnette
Roule-par-terre ... Eau-de-vie
Russes ... Bandes de toile que l'on enroule autour des pieds et qui remplacent les chaussettes
Schlass ... Homme ivre
Schnaps ... Eau-de-vie
Schnick ... Eau-de-vie
Sèche ... Cigarette
Se débiner ... Partir, se sauver
Se planquer ... Se cacher
Sibiche ... Cigarette
Singe ... Viande de conserve en boîte
Souffrante ... Allumette
Surin ... Couteau
Système D ... Manière de se débrouiller
Tambouille ... Cuisine (lieu où on fait la)
Tartines ... Chaussures
Tatanes ... Chaussures
Terrier ... Sape du génie
Tétard ... Cheval
Tire-au-flanc ... Soldat paresseux
Toquante ... Montre, chronomètre
Totos ... Poux
Toubib ... Médecin
Tout-moche ... Homme laid et mal fait
Train de permissionnaires ... Obus de 305
Tranchade ... Tranchée militaire
Tréteau ... Vieux cheval
Troufion ... Soldat, troupier
Trouilloter ... Puer, sentir mauvais
Tune ... Pièce de 5 francs
Tuyau ... Bon renseignement, bonne recommandation
Verni ... Homme qui a de la chance
Vider ... Mettre à l'écart, envoyer au diable
Vieux (le) ... Le capitaine
Vieille noix ... Homme en...nuyant
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